MULTIPASS
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MULTIPASS est un projet sélectionné par l'ANR (www.agence-nationale-recherche.fr) Les moyens de communication sans fil prennent une place de plus en plus importante en France et dans le monde. Ces dix dernières années la téléphonie cellulaire a connu un engouement important, les utilisateurs de téléphone portable sont actuellement plus de 50 millions en France. Aujourd'hui la croissance des moyens des systèmes sans fil (WiFi, WiMax) se poursuit avec les nouveaux services haut débit. Ce nombre croissant
de systèmes de télécommunication sans fil s'accompagne
de questions relatives à la protection des personnes vis-à-vis
de l'exposition aux ondes électromagnétiques. Fortement
exprimé vis-à-vis des systèmes cellulaires et
notamment autour de l'implantation d'antennes relais ces inquiétudes
et ces questions touchent également les systèmes sans fil
associés aux services haut débit. Afin de protéger
les personnes vis-à-vis des effets sanitaires possibles des ondes
radioélectriques des niveaux de protection ont été
recommandés par la commission internationale de protection contre
les rayonnements non ionisant (ICNIRP). Pour le grand public les restrictions
de base imposent que la puissance absorbée par kilogramme (Débit
d'Absorption Spécifique DAS) soit au maximum de 0,08 W/kg pour le
corps entier et au maximum de 2 W/kg pour 10 grammes de tissus. Etant donné
la complexité de la mesure in situ du DAS, l'ICNIRP a également
défini, sur la base d'études menées sur la relation
entre la densité surfacique de puissance d'une onde plane et la
puissance absorbée par un ellipsoïde représentant un
être humain, des niveaux de référence déduits
des restrictions de base et exprimées en Volt par mètre
ou Watt par mètre carré. Du point de vue réglementaire
la commission européenne dans sa recommandation du 12 juillet 1999
(1999/519/CE) a repris les recommandations de l'ICNIRP. En France cette
recommandation européenne a été transcrite en droit
Français (décret n°2002-775 du 3 mai 2002). Les systèmes
de communication sans fil doivent donc être conformes à ces
réglementations nationales et européennes. Mais les questions
et inquiétudes du public font que cette mise en oeuvre doit également
prendre en compte le besoin d'information exprimé par les utilisateurs
quant à leur exposition. Afin de répondre à ces contraintes
multiples et parfois contradictoires, il est essentiel de disposer d'outils
de simulations, de mesures et de protocoles permettant l'évaluation
de la conformité et l'estimation de l'exposition1. Dans le cadre
des projets RNRT COMOBIO et ADONIS des méthodes de mesure et de calcul
du débit d'absorption Spécifique (DAS ou SAR) et du champ électrique
induit par les systèmes GSM et UMTS ont été étudiées.
Ces projets ont contribué à l'élaboration de protocoles
de mesure (mesure de DAS en laboratoire, fantôme, liquide équivalent,
méthodologie de mesure in situ..) ceci tant au niveau national
(protocole de mesure ANFR, www.anfr.fr) qu'au niveau européen (normes
CENELEC). Ces études ont également permis de spécifier
des équipements aujourd'hui commercialisés par un des partenaires
du projet MULTIPASS (Antennessa) Aujourd'hui ces protocoles et moyens
de mesure doivent être étendus aux nouveaux systèmes
sans fil associés aux services haut débit. Car les outils
actuels connaissent des limites importantes avec ces nouveaux systèmes.
Les outils de mesures de DAS qui existent actuellement ont été
développés pour des systèmes opérés
et utilisant des protocoles de communication tels que ceux du GSM (TDMA)
ou de/ l'UMTS (CDMA) et n'ont pas été conçus pour
mesurer le DAS induit par des systèmes ayant des émissions
non régulières (la réponse de la sonde pouvant dépendre
de la forme de l'enveloppe du signal). Ces outils sont également
confrontés aux problèmes liés à la montée
en fréquence des signaux de type WiMax. Aux fréquences élevées
les sondes de mesure de DAS doivent être de plus en plus petites
pour pouvoir aller très près de la surface des fantômes
où la puissance est très majoritairement absorbée.
Les outils actuels de mesure in situ du champ électrique sont également
confrontés à des problèmes liés aux émissions
non régulières des systèmes de type 802.11, 802.15
ou 802.16. Ces outils sont également confrontés à
l'estimation de l'exposition au trafic maximum qui est un des points importants
du protocole de mesure ANFR et qui est imposé par le décret
du 3 mai 2002 (décret n°2002-775). Cette évaluation au
trafic maximum des systèmes actuels utilise le canal pilote pour
les systèmes UMTS ou GSM, mais ce canal pilote n'existe pas pour
les systèmes de type Wifi ou WiMax 1 G. Enfin les protocoles actuels
de mesure in situ ne sont pas adaptés à la situation actuelle
où les sources RF sont de plus en plus nombreuses et ont des fréquences
et des protocoles différents mais aussi des émissions non
régulières. Cette situation est d'autant plus délicate
que les niveaux de référence de l'ICNIRP ont été
dérivés des restrictions de base avec des configurations
simplifiées et des ondes ayant des émissions régulières
et qu'il serait nécessaire de vérifier la validité
de ces niveaux de référence dans des configurations plus
réalistes et avec des signaux de systèmes sans fil associés
aux services haut débit.
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